évidencele caractère total de la guerre. Il s’agira aussi de travailler sur la notion de « guerre » à travers et exemple, ’est-à-dire de montrer e qu’est la guerre de tranchées et de mettre en évidence son caractère violent en temps et en nombre de morts.
Dernier volet de ce rapide tour d'horizon des films les plus importants, en ce centenaire de l'armistice de 1918. 1989 La Vie et rien d'autre de Bertrand Tavernier. Le film se situe en novembre 1920. La Première Guerre Mondiale est achevée depuis deux ans. La France panse ses plaies et se remet au conflit s’est interrompu, mais les plaies profondes qu’il avait ouvertes ont demeuré, béantes, dans les périls d’une terre ravagée, dans les meurtrissures d’une chair mutilée, ou dans les tourments d’une mémoire traumatisée. Irène, une grande bourgeoise parisienne part à la recherche de son mari, porté disparu au front. Sa route croise celle du commandant Dellaplane, qui dirige le Bureau de recherche et d'identification des militaires tués ou disparus. Perrin, un collègue du commandant, est pour sa part chargé de dénicher la dépouille d'un soldat inconnu, qui sera enseveli au pied de l'Arc de triomphe. Dellaplane apporte aussi son aide à Alice, une jeune institutrice qui a perdu son fiancé. Bertrand Tavernier tente la résurrection d’une population enfouie, enterrée par l’histoire institutionnelle, et par des autorités politiques ou militaires qui avaient intérêt à minimiser l’ampleur du drame démographique. 2001 La Chambre des officiers . En août 1914, aux premiers jours de la guerre, Adrien, un jeune lieutenant, part en reconnaissance à cheval. Un obus éclate et lui arrache le bas du visage. La guerre, c'est à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce qu'il la passe, dans la chambre des officiers. Il est le premier à occuper cette pièce à part réservée aux gradés atrocement défigurés par leurs blessures. Il est bientôt rejoint par de nombreux officiers qui réagissent, chacun avec leurs personnalités aux souffrances qu'ils subissent. Dans ce film, François Dupeyron dénonce bien sûr les atrocités de la guerre, mais s'intéresse en priorité aux réactions individuelles devant la perte d'identité que constitue une mutilation grave. Dans cette situation, les premiers temps sont une lutte contre la souffrance physique, mais une fois que celle-ci devient moins aigue, il faut affronter le regard des autres, des proches, mais surtout son propre regard. 2005 Joyeux Noël de Christian Carion. La première année de la guerre, Noël 1914 arrive avec son cortège de cadeaux venant des familles et des états-majors. Mais l'impensable se produit pour quelques instants, on va poser le fusil pour aller, une bougie à la main, voir celui d'en face, pourtant décrit depuis des lustres, à l'école aussi bien qu'à la caserne, comme un monstre sanguinaire, et, la musique coutumière des chants de Noël aidant, découvrir en lui un humain, lui serrer la main, échanger avec lui cigarettes et chocolat, et lui souhaiter un joyeux Noël », Frohe Weihnachten. Le film rassemble plusieurs épisodes historiques de fraternisation, survenus en différents endroits du front à la Noël 1914. Tous sont attestés par différents témoignages et preuves historiques. Tout est authentique dans ce film issu d'un travail d'exploration des archives. Deux films récents renouvèlent le genre 2017 Les Gardiennes de Xavier Beauvois. En août 1914, dans une ferme des Deux-Sèvres, Hortense Misanger voit partir ses deux fils Georges et Constant et son gendre Clovis. Le mari d'Hortense, Claude est usé par le travail et n'a plus la volonté de continuer. Dotée d'une grande énergie et d'un caractère particulièrement autoritaire, Hortense va se dépenser sans compter et imposer implacablement sa volonté à son entourage au mépris des conséquences et du bonheur réel des membres de sa famille. La singularité du film se déploie, en décalage de tous les films centrés sur les poilus et les tranchées. La narration est hors du temps, pendant des saisons, des années. Ces vies suspendues à une éventuelle mauvaise nouvelle, qui arrive par l'intermédiaire du maire, chargé d'annoncer les décès, et toutes les échéances sont reportées à un hypothétique après la guerre », prononcé comme une formule magique. Quand les hommes reviennent pour une permission, ils sont fantomatiques, hagards, hantés par la barbarie des combats, les seules scènes de guerre proviennent de leurs cauchemars. 2017 Au revoir là-haut d' Albert Dupontel. En novembre 1920, Albert Maillard est interrogé par un officier de la Gendarmerie française, au Maroc. Il raconte la fin de sa participation à la Première Guerre mondiale, sa rencontre avec Édouard Péricourt, fils de bonne famille parisienne défiguré lors du conflit. Ensemble, ils montent une opération d'escroquerie. L'histoire suit également Henri d'Aulnay-Pradelle, leur ancien lieutenant va-t-en guerre devenu lui aussi escroc et qui est parvenu à intégrer la famille Péricourt, dont le patriarche règne sur la classe politique parisienne. Albert Dupontel s’en donne à cœur joie pour dénoncer les ravages du patriotisme et le cynisme des puissants. Sa virulence politique est indissociable d’une profonde tendresse pour les marginaux. Le cinéaste aime le burlesque mais n’a pas peur du mélo, il réussit à rendre très émouvantes des scènes qui, sur le papier, avaient tout pour être ridicules. Albert Dupontel réalise de formidables trouvailles visuelles, à travers la collection de masques portés par Édouard pour cacher sa gueule cassée, tout l’art moderne et la culture populaire du début du XXe siècle défilent. Les Gardiennes de Xavier Beauvois Le20 juin 1914, l'assassinat de l'héritier du trône de l'Empire austro-hongrois à Sarajevo allait ouvrir le bal à l'un des conflits les plus durs du XXème s Réponse apportée le 09/05/2013 par PARIS Bpi – Actualité, Art moderne, Art contemporain, Presse Bonjour, Après consultation du catalogue de la Bpi à l’adresse Histoire contemporaine > 1ère guerre mondiale » Ces films sont accessibles gratuitement depuis tous nos postes multimédias. 1/ Titre 14-18, des hommes dans la tourmente ; Le Sang des autres ; Combattants de la paix Ed. Montparnasse 2005 Auteurs Goethals, Pascal ; Vouters, Bruno DVD vidéo 1h 56 min Résumé Ce n’est pas un récit chronologique de la Grande Guerre mais plutôt une réflexion sur sa mémoire. Le film montre les grands cimetières militaires, les mémoriaux, Craonne et le Chemin des Dames. Dans Combattants de la paix », une classe de collégiens visitent Craonne. Des interviews d’historiens abordent différents aspects de cette guerre. Des images d’archives, des textes de poilus, des chansons les accompagnent. L’Histoire devient expérience et le présent rejoint le passé. 2/ Titre Fusillés pour l’exemple Program 33/ France 3/ France 5 2003 Auteurs Cabouat, Patrick ; Moreau, Alain Vidéo numérisée 52 min Résumé Entre septembre 1914 et juin 1918, 2 500 soldats français ont été condamnés à mort 550 ont été exécutés. On doit ces chiffres au général André Bach, chef du service historique de l’armée de terre. Il a été le premier à conduire une étude exhaustive sur le sujet, poussé par la volonté d’éclaircir une réalité alors fortement polémique suite à l’hommage rendu par Lionel Jospin aux fusillés pour l’exemple, à Craonne en novembre 1998 et parce que lui-même avait été révolté dans sa jeunesse par la découverte de ces épisodes. Il éclaire la chronologie et le contexte des faits, relayé par Nicolas Offenstadt, historien lui aussi, auteur des Fusillés de la Grande Guerre et la Mémoire collective. 3/ Titre Les Moissons de fer Ed. Montparnasse 2003 Auteurs Rougeron, Gérard ; Lubtchansky, Jean-Claude DVD vidéo 2h 40 min Résumé Chronique au quotidien de la guerre de 1914-1918 dans la région de la Somme occupée par les troupes allemandes à travers les souvenirs d’enfants d’alors, le témoignage de l’écrivain allemand Ludwig Harig, la correspondance échangée entre Georges Duhamel, chirurgien sur le front et futur écrivain avec sa femme et le poète Charles Vildrac. Cette évocation de la Grande Guerre est illustrée par de nombreuses archives filmées françaises, allemandes et britanniques. 4/ Titre Premier Noël dans les tranchées Ed. Montparnasse 2005 Auteurs Gaumnitz, Michaël ; Duhamel-Müller, Marie-Pierre DVD vidéo 52 min Résumé Une chronique de la Grande Guerre, depuis août 1914 jusqu’à janvier 1915, faite d’après les lettres écrites par les soldats allemands et français à leur famille. Des images d’archives et des reconstitutions de combats viennent la compléter. Ainsi, le film retrace-t-il les débuts de la guerre jusqu’à Noël 1914 il souligne la nouveauté » de cette guerre de position et d’attente, décrit l’horreur du quotidien vécue par les poilus dans les tranchées. Le jour de Noël, certains soldats vont fraterniser avec l’ennemi pour célébrer cette fête mais aussi parce qu’ils ont pris conscience de l’absurdité d’une telle guerre. 5/ Titre Dans les tranchées, l’Afrique l’aventure ambiguë France 3 Lorraine Champagne Ardennes 2003 Auteur Sadki, Florida Vidéo numérisée 52 min Résumé Pendant la Première Guerre mondiale, l’armée française manquant de soldats, enrôla 134 000 Africains dans ses rangs. Le film retrace les principales opérations militaires françaises, sur le front occidental, en soulignant cet aspect parfois méconnu. Pendant la bataille de Verdun, de nombreux tirailleurs sénégalais périrent. Il évoque le courage de ces soldats, le mode de recrutement en Afrique, l’ambiguïté du discours colonial républicain oscillant du paternalisme au goût de l’exotisme. Ainsi la république utilise-t-elle l’image du bon Noir » pour l’opposer à la barbarie » ennemie. Il montre aussi la réaction raciste des Allemands et des Alliés critiquant une France défendue par des Nègres », s’interroge sur les relations qui existaient entre les Noirs et les poilus » au front, sur les tensions entre la population et les Africains quand, à l’Armistice, la Rhénanie fut occupée. A l’issue de la guerre, peu d’entre eux ont obtenu de véritables promotions militaires. Bien que Blaise Diagne, premier député noir à l’Assemblée nationale, réussit à faire voter une loi conférant la citoyenneté française aux Sénégalais incorporés dans l’armée, peu y accéderont. Déçus par les promesses non tenues, certains Africains vont alors se tourner vers des mouvements indépendantistes dans leur pays. 6/ Titre Trotsky Association audiovisuelle arménienne 2008 Auteurs Kébadian, Jacques ; Patrice Chéreau ; Marcel Maréchal ; Marcel Bozonnet ; Guy Hocquenghem ; Joani Hocquenghem DVD vidéo 53min Résumé Ce film réalisé en 1967 par Jacques Kebadian évoque le parcours brillant et tumultueux de Léon Trotsky, intellectuel juif russe fondateur de l’ Armée rouge connu pour ses positions internationalistes, depuis la révolution russe de 1917 jusqu’à son assassinat en 1940 au Mexique. Le réalisateur mêle à dessein et dans un esprit ludique les nombreuses images d’archives, les scènes fictionnées minimalistes et les extraits de films soviétiques célèbres tels que Octobre » ou Ivan le Terrible » de Serguei Eisenstein. Ainsi voit-on le vrai » Trotsky haranguer les foules en russe, allemand ou français. Puis des jeunes acteurs-orateurs Patrice Chéreau, Marcel Maréchal… déclament avec emphase les discours de Trotsky, jouent les révolutionnaires sous des drapeaux rouges, vêtus de blousons de cuir ce sont les contestataires » de 1967-68 chacun endosse le manteau, en l’occurrence la veste de cuir, du révolutionnaire ». Leur vision de Trotsky comme leurs combats idéologiques et leur théâtralité sont ceux d’une époque, d’une génération, celle de mai 1968. Ainsi Kébadian at-il réalisé un double film portant à la fois sur Trotsky et sur l’esprit soixante-huitard. 7/ Titre Verdun, visions d’histoire Carlotta Films/ La Cinémathèque de Toulouse 2006 Auteur Poirier, Léon DVD vidéo 2 h 31 min Résumé En 1928, dix ans après la Première Guerre mondiale, Léon Poirier fait une reconstitution cinématographique de la bataille de Verdun. Son film, muet, avec des intertitres et un accompagnement de piano, déroule une trame fictionnelle à laquelle se juxtaposent de nombreux documents d’archives séquences d’actualités cinématographiques, documents de l’ECPAD tels que notes manuscrites, cartes d’Etat-major, affiches. Des survivants de Verdun, anciens combattants ou civils, participent à la réalisation du film. Léon Poirier utilise leurs récits, leurs lettres.. Contient aussi trois documentaires Restaurer Verdun » 13 min de Gilles Corre. Visions de Verdun » 18 min. La Revanche des Français devant Verdun, octobre-décembre 1916 » 29 min réalisés par le Service cinématographique des Armées. ******************************************************************* La Bibliothèque nationale de France BnF propose plus de deux cents notices sur ce sujet. Suivez ce lien pour connaître une meilleure utilisation du catalogue de la BnF Sur le catalogue, la recherche se fait à partir de mots clés guerre 14-18, première guerre mondiale, la grande guerre… Sélectionner sur le catalogue les types de documents suivants images animés et /ou documents électroniques, à l’adresse suivante La consultation de films est possible à la BnF mais il existe une restriction d’accès pour les films qui sont uniquement consultables au rez-de-jardin. Consultez le lien suivant ******************************************************************* Vous ne pouvez manquer de consulter ce site, incontournable l’Institut National de l’Audiovisuel Ina est une entreprise publique culturelle de l’audiovisuel chargée de la sauvegarde, de la valorisation et de la transmission de notre patrimoine audiovisuel. On obtient les résultats suivants 112 titres pour guerre 14-18 » ce sont surtout des reportages et des émissions qui traitent de cette période, moins des films documentaires. Pour les films documentaires, nous avons seulement 7 titres. Il suffit de saisir documentaire guerre 14-18 ». Ce sont des extraits. Si vous souhaiter les voir intégralement, l’Ina les commercialise sous forme de DVD. ******************************************************************* Si vous habitez Paris, adressez-vous au service de prêt des bibliothèques de la ville de Paris, auxquelles vous pouvez emprunter des Dvd. Je vous invite à consulter le Portail des bibliothèques de prêt, pour la recherche de vidéos Il existe des vidéos sur ce sujet penser à sélectionner le type de document souhaité, en utilisant la recherche avancée. En complément, je vous mets le lien du site de la médiathèque du ministère de la défense l’ECPAD Établissement de communication et de production audiovisuelle de la défense ainsi qu’une sélection de documents, dont des vidéos, pour la période qui vous intéresse Cordialement, Eurêkoi – Bpi Bibliothèque publique d’information LaPremière Guerre mondiale ( Angl. First World War ; Great War ) est un conflit mondial ayant eu lieu de 1914 à 1918. Selon le premier jeu Harry Potter sur GBA, Madame Bibine participe à la guerre de 1914-1918. Son balai est brûlé par la DCA. D'après le film Les Animaux fantastiques, Jacob Kowalski se rend en Europe et fait partie du corps

Deux métiers ont souvent eu un destin partagé les soldats et les prostituées. Ce fut particulièrement le cas lors de la Grande Guerre. Afin d'enrayer les maladies, l'armée française a même dû contrôler et organiser la prostitution. "On gagnait tout ce qu'on voulait dans les lupanars de la zone et des camps. Là, c'était la bousculade, un dur, dangereux et écœurant business cinquante, soixante, jusqu'à cent hommes de toutes les couleurs, de toutes les races, à faire par jour, sous la menace continuelle des avions, des bombardements." Dans ses mémoires "Souvenirs d'un médecin de la préfecture de police et des prisons de Paris 14-18", le docteur Léon Bizard raconte sans détour le quotidien sordide des prostituées durant la Première Guerre que les combats font rage depuis août 1914, cette activité est des plus florissantes. Les soldats, éloignés de leur famille et plongés dans l'enfer de la guerre, sont en manque de compagnie féminine. "On peut mourir à tout instant, d'une seconde à l'autre. Quand la possibilité existe de répondre à son désir, il n'y a aucune retenue", raconte à France 24 le lieutenant-colonel Christian Benoit, auteur d'un ouvrage sur l'armée et la prostitution intitulé "Le soldat et la putain". Contenir les maladiesDepuis des siècles, les militaires et les prostituées partagent la même histoire. Pour Christian Benoit, il s'agit même d'un couple indissociable "Cela s'explique par le fait que les armées sont des groupements d'hommes jeunes et célibataires qui ont besoin de temps en temps de rencontrer une femme, pas toujours pour coucher avec elle d'ailleurs, mais pour avoir aussi une présence. Cette masse d'hommes constitue une clientèle pour la prostitution. Les proxénètes arrivent tout de suite là où il y a des soldats."Dès le début du XIXe siècle, l'armée se rend compte de l'ampleur du phénomène et surtout du problème des maladies vénériennes transmises lors de ces rapports sexuels. Alors qu'aucun traitement n'existe encore pour soigner la syphilis ou le chancre mou, la Grande muette décide de prendre des mesures. "Pour exercer, les prostituées doivent être inscrites auprès des autorités, soit dans les mairies en province ou à la préfecture de police à Paris. Elles doivent passer des contrôles sanitaires", détaille Christian Benoit. Malgré ces efforts, les maladies continuent de se propager en raison du grand nombre de femmes qui exercent dans la début de la Première Guerre mondiale, ces professionnelles n'ont pas bonne publicité. Alors qu'une vague de moralisme s'abat sur une France qui part en guerre, elles sont accusées de tous les maux "Cela a été vrai à toutes les époques. On l'a vu en 1870 ou en 1944. On s'en prend à elles. On les traite d'espionnes parce qu'elles rencontrent tout le monde. On cherche à les éloigner de l'armée, mais cela ne marche pas."Les prostituées qui ont été envoyées loin du front ne tardent en effet pas à revenir. Elles savent que la clientèle des soldats les attend. "Elles arrivent très près de la zone de l'avant, qui est sous l'autorité militaire. Il y a aussi des villages non loin des combats où il reste encore de la population. Une partie des habitantes se livre elle-même à la prostitution pour diverses raisons. On fait aussi venir des prostituées. Ce sont des scènes assez apocalyptiques, de vraies maisons d'abattage", décrit l'auteur de "Le Soldat et la putain".Des bordels militaires de campagneTrès vite, les médecins militaires font part de leurs inquiétudes quant à la propagation des maladies "Au moins 20 a 30 % des hommes ont attrapé la syphilis durant la guerre. C'est vrai pour les soldats, mais aussi dans la population civile." Au cours de l'été 1915, l'armée prend ainsi des premières mesures pour tenter d'enrayer ce fléau. Elle met en place des dispensaires "Les médecins en profitent pour interroger les hommes pour savoir qui les a contaminés de façon à rechercher la femme en question et essayer elle aussi de la soigner. Mais on découvre qu'ils sont souvent incapables de s'en souvenir. Ils sont tellement aveuglés par leur désir et les rapports sont tellement rapides qu’ils ne savent rien."Durant le dernier semestre du conflit en 1918, l'état-major français franchit même un nouveau palier en important le concept des "bordels militaires de campagne" BMC déjà utilisés par l'Armée d'Afrique depuis la conquête de l'Algérie. Après avoir trouvé des locaux, ou même fait construire certains, l'armée sous-traite la gestion de ces établissements auprès de proxénètes. "On ne peut pas généraliser, mais il y en a eu dans certains coins, en particulier auprès des camps d'instruction souvent installés à la campagne dans des zones où il n'y avait pas de réglementation de la prostitution ou de contrôles médicaux."Dans les rangs des autres belligérants de la Grande Guerre, le problème est aussi présent, mais les méthodes diffèrent. L'armée américaine interdit tout simplement à ses hommes la fréquentation des maisons closes "Ils préfèrent contrôler leurs soldats avec le système suivant tout homme qui a un rapport sexuel doit se présenter dans les trois heures qui suivent dans une station de prophylaxie où des soins lui sont donnés. S'ils sont malades sans avoir suivi la procédure, on leur prend la moitié de leur solde." Mais ce moyen de pression n'est pas toujours suffisant. À Saint-Nazaire notamment, où les Américains débarquent en France, ils vont largement contribuer à la propagation de la syphilis dans la ville en fréquentant des prostituées clandestines. Quand aux autorités britanniques, elles ne font rien en vertu de l'Habeas corpus, la loi anglaise garantissant la liberté individuelle "Aucun contrôle n'est possible. La seule mesure qu'ils prennent, c'est de s'aligner sur les Américains au printemps 1918 en interdisant l'accès aux maisons closes."Une pratique pas si lointaineÀ la fin de la Grande Guerre, cette activité lucrative connaît finalement un ralentissement avec la démobilisation des poilus et le départ des troupes étrangères. Mais le XXe siècle va encore donner au couple "soldat-prostituée" de nombreuses occasions de se retrouver. "Durant la Seconde Guerre mondiale, des unités venues d'Afrique du Nord étaient accompagnées de BMC. Ces femmes les ont suivies jusqu'en Allemagne. Pendant la Guerre d'Indochine, la prostitution a continué avec les femmes du pays", explique Christian Benoit. "Après la Guerre d'Algérie, la légion étrangère a même ramené en France avec elle le système des BMC. Jusqu'en 1978, il y en avait encore dans quatre garnisons à Corte, à Bonifacio, à Calvi et à Orange."Malgré la loi Marthe Richard, qui interdit les maisons closes depuis 1946, ces établissements continuent d'exister "C'était hors-la-loi bien sûr, mais c'était le système de la sous-traitance. L'armée se mettait en rapport avec un proxénète qui fournissait les filles. C'est toute l'ambiguïté de ce système." Une pratique qui a perduré pendant encore de nombreuses années. Le tout dernier BMC de l'armée en territoire français a fermé ses portes en 1995, à Kourou, en Guyane "Un proxénète local avait porté plainte pour concurrence déloyale." Wikimedia

LaMaison des bois, série de 7 épisodes de Maurice Pialat (1971). Maurice Pialat relate le quotidien d’une famille pendant la Première Guerre mondiale. Albert Picard (interprété par Pierre Doris), garde-chasse, habite une cabane au fond des bois avec sa femme et ses enfants.

Alors que nous célébrons cette année le centenaire de l'intervention des États-Unis dans la Grande Guerre, France 24 vous propose un documentaire sur la naissance d’Hollywood. Avec le concours d’historiens américains, notre journaliste Florence Gaillard est remontée à la source du cinéma américain, nourri du conflit qui ravageait alors le Vieux continent. Au début du XXème siècle, l’industrie cinématographique est au point mort sur le continent européen, pris dans la tourmente de la Première Guerre mondiale 1914-1918. Outre-Atlantique en revanche, elle se développe à grande vitesse. Les professionnels du cinéma, jusque là implantés à New York et à Chicago, migrent en masse vers Los Angeles pour doubler leur production. La métropole californienne, avec son soleil, ses grands espaces et la diversité de ses paysages, représente un écrin idéal pour accueillir des entrepreneurs ambitieux et des artistes en quête de renommée et d’ l'époque, Hollywood n’est qu'une petite commune rurale, tout juste rattachée à Los Angeles. Les cinéastes y construisent les premiers décors à ciel ouvert. Les tournages se multiplient, les techniques de production évoluent et les premières superproductions voient le jour. David W. Griffith, qui a notamment réalisé "The Birth of a Nation" Naissance d’une Nation, sur un tournage en 1915 © Bison Archives Rapidement, le conflit qui fait rage sur le Vieux continent s'invite sur grand écran. Relayant la politique américaine de non-intervention, les films des années 1914-1915 font d’abord l'apologie de la paix. Mais un changement de ton s'opère à partir de 1916, avec des héros qui penchent nettement du côté la démocratie et du camp allié. En 1917, lorsque les États-Unis entrent en guerre après avoir observé trois ans de neutralité, des acteurs populaires comme Charlie Chaplin et Mary Pickford s'engagent aux côtés de Washington pour inciter les Américains à souscrire des emprunts de guerre. Enfin, 1918 marque l’année de la propagande anti-allemande, du nationalisme et de la parce que les Européens sont accaparés par le conflit que les Américains s’emparent du marché mondial du film. En quelques années, des cinéastes passent du statut de pionniers à celui de tycoons. Les studios californiens concentrent la production, la distribution et l’exploitation des films. Les Européens, qui ont pourtant inventé le cinéma, ne parviendront jamais à rattraper leur retard sur Hollywood. Portrait de Charlie Chaplin sur un mur d’Hollywood Boulevard, à Los Angeles © France 24 Pour réaliser ce film, nous avons consulté de nombreuses archives films, photographies, textes de propagande… Quatre spécialistes américains de la période nous ont aussi apporté leur éclairage Steven J. Ross et William Deverell, professeurs d’Histoire à l’Université de Californie du Sud, Cari Beauchamp, auteure d’ouvrages sur les femmes qui ont marqué les débuts du film américain - comme Mary Pickford et Frances Marion - et, enfin Marc Wanamaker, qui dispose de la plus grande collection de documents sur Hollywood. Un retour aux sources de l’industrie américaine du film, qui doit, encore aujourd'hui, beaucoup à la Grande documentaire réalisé en partenariat avec la Mission Centenaire 14-18. Lefilm se situe en novembre 1920. La Première Guerre Mondiale est achevée depuis deux ans. La France panse ses plaies et se remet au travail.Le conflit s’est interrompu, mais les plaies profondes qu’il avait ouvertes ont demeuré, béantes, dans les périls d’une terre ravagée, dans les meurtrissures d’une chair mutilée, ou dans Hollywood est passé maître dans le genre de revenir sur des batailles historiques, des conflits armés et de les transcrire en fiction. Certaines sont adaptés très librement pour faire place au combat et à la violence. Tandis que d’autres essaie de rester beaucoup plus proches de la vérité historique. 300GloryAmerican SniperSand CastleMosulLa liste de SchindlerLa chute du faucon noirFuryTriple FrontièreWorld Invasion Battle Los Angeles 300 300, c’est l’histoire de soldats de Sparte et le film qui a révélé Gerard Butler au grand public. Mené par Leonidas, roi de Sparte, la troupe remonte vers le Nord. L’objectif est de couper la route à l’armée de Xerxès. Le lieu choisi sont les Thermopyles, un passage étroit, mais obligatoire pour déboucher dans les plaines grecques. Abandonnés par les autres cités, Sparte tiendra jusqu’au dernier homme face à l’ennemi. Glory Le film se déroule durant la guerre de Sécession, celui qui a vu le Nord et le Sud des Etats-Unis se déchirer autour de la question de l’esclavagisme. Durant cette guerre, le premier régiment afro-américain prend position en hauteur pour combattre les confédérés. Ces derniers prônent l’usage de l’esclavagisme dans leur modèle économique. Ce sera un bain de sang. Le film est inspiré de faits réels, avec Matthew Broderick, Denzel Washington et Morgan Freeman. American Sniper Le film retrace la vie d’un soldat américain dans le conflit irakien des années 2000. Pas n’importe quel soldat, un tireur d’élite. Celui-ci est interprété par Bradley Cooper. Tout du long du film, il se rappelle par flashbacks de ses missions sur le sol, des combats et des pertes humaines. Les scènes sont très dures et très réalistes. Mais au-delà des simples images, le réalisateur Clint Eastwood lance le personnage dans une introspection et une critique de la guerre. Sand Castle En 2003, les Etats-Unis envahissent l’Irak à la recherche d’armes de destruction massive. Comme pour de très nombreuses unités, une section est déployée sur le sol avec une mission. Une mission anodine puisqu’il s’agit de réparer un système de distribution d’eau dans un village. Mais celui-ci est hostile à leur présence, malgré les bonnes intentions. Le film jette un regard crû sur la perspective du libérateur et de l’occupant. Mosul Avec ce film, on reste dans la même région du globe. Mais ici, le film n’est pas américain et se penche sur un conflit plus récent celui de l’état islamique. Le califat s’est imposé par les armes dans une partie de l’Irak. C’est là qu’on retrouve un groupe de combattants irakiens qui lutte contre l’état islamique. Au passage, ils essaient de sauver des vies, mais l’accueil n’est pas toujours facile. Et leur mission n’est pas souvent reconnue et appréciée… La liste de Schindler Dans ce chef d’œuvre du cinéma réalisé par Steven Spielberg, le spectateur suit le dilemme posé à Oskar Schindler. C’est un industriel allemand. Il est mis à contribution pour l’effort de guerre nazi. Mais s’il réussit professionnellement, il n’est pas en phase avec la politique d’extermination. Sous prétexte d’utiliser une main d’œuvre bon marché, il parviendra à sauver juifs du camp d’Auschwitz. Une histoire basée sur des faits réels. Le film date de 1993, mais n’a pas pris une ride avec des acteurs comme Ben Kingsley, Ralph Fiennes et Liam Neeson. La chute du faucon noir Qui n’a jamais entendu parler de ce film. Netflix nous offre la chance de revoir ce film ou de le découvrir tout simplement. C’est l’histoire de soldats américains en mission. L’opération tourne court quand leur hélico s’écrase en pleine zone de guerre. Il leur faut alors trouver un moyen de s’échapper et de rejoindre leur base, sans renforts. Fury Le film envoie Brad Pitt au front. On vit les dernières heures de la Deuxième Guerre mondiale. Les Russes sont aux portes de Berlin et les alliés progressent à l’Ouest. Dans ce contexte les hommes du sergent Wardaddy se lance dans une mission risquée, prendre une ville avec leur char. Si Brad Pitt est en tête d’affiche, le reste de l’équipe fait également rêver… Shia Labeouf, Michael Pena et Jon Bernthal se partagent l’espace confiné du char. Triple Frontière Netflix aussi s’est essayé au film de guerre. Pour l’occasion, la plateforme de SVOD a fait appel à Ben Affleck pour tirer le film. Il incarne un ancien soldat. Un jour, il se voit offrir la possibilité de faire main basse sur la fortune d’un baron de la drogue. Il va alors recruter une équipe pour faire le boulot, attiré par l’argent facile. Mais quand ils arrivent sur place, ils se rendent compte qu’ils se trouvent dans une situation pour laquelle ils n’avaient pas signé au départ… World Invasion Battle Los Angeles Les guerres ne se déroulent pas uniquement dans les conflits ayant existé. On peut également les fantasmer contre des ennemis venus de l’espace. C’est le cas pour ce film. Des extra-terrestres technologiquement plus avancés débarquent sur Terre pour s’accaparer les ressources. Les humains ne sont que des fourmis qu’il convient d’écraser. Au milieu de tout cela, un peloton de Marines décide de résister pour protéger l’humanité. LeCentenaire de la Grande Guerre en Vaucluse. A travers les sources vauclusiennes de l’histoire de la Première Guerre mondiale; Lettres d’amour à nos morts; Devoir de Mémoire et regards transgénérationnels. 1914-1918 – Quand la petite histoire rejoint la grande. Souvenez-vous ! Parcours de vie de Vauclusiens mobilisés lors de la C'est par un court trailer d'à peine une minute que la prochaine production de Sam Mendes Skyfall, de nombreux 007... a été dévoilée au début du mois d'août 2019. Pour l'instant, très peu d'informations ont filtré, si ce n'est le synopsis Pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale, Schofield et Blake, deux jeunes soldats britanniques, se voient assigner une mission à proprement parler impossible. Porteurs d’un message qui pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake, ils se lancent dans une véritable course contre la montre, derrière les lignes ennemies. » La bande-annonce en elle-même permet d'en savoir un peu plus. Il va être question entre autre de guerre des mines, mais aussi d'une hypothétique offensive se déroulant en 1917 sans que le spectateur ne puisse pour l'instant déceler des informations à ce sujet. Au niveau du casting, cependant, nous disposons d'un peu plus d'informations ; Mark Strong Jadotville, Imitation Game, Kingsman..., Dean-Charles Chapman Tommen Baratheon dans Game of Thrones, mais aussi Richard Madden Robb Stark dans Game of Thrones ou David Budd dans Bodyguard, Colin Firth et... Benedict Cumberbatch - oui, oui. L'acteur apparaît d'ailleurs dans la bande-annonce en soldat britannique, reconnaissable entre tous ! Pour l'instant, aucune date n'est annoncée, si ce n'est à l'horizon 2020 - ce qui nous laisse encore le temps de découvrir d'autres bande-annonces moins énigmatiques... PremièreGuerre Mondiale Par Stéphane DUBREIL Le 08 déc 2015 . Cafard, un film sur l'aventure des auto-canons belges. Amis lecteurs, bande dessinée Par Stéphane DUBREIL Le 27 nov 2015 . Les bonnes feuilles de G&H – La grande guerre de Charlie T9 ; P. Mills et J. Colquhoun. Editions Délirium . Amis lecteurs, XXe siècle Par Stéphane DUBREIL Le
Première Guerre mondialeUn film sur la bataille de Verdun avec… des LegoVERDUN – Un jeune Américain a réalisé un film d'animation sur la bataille de Verdun, 21 février au 18 décembre 1916, avec des Lego et en stop motion. C'est une manière décalée de découvrir ou redécouvrir l'histoire de la Première Guerre mondiale. Le jeune Américain Jordan Durrenberger 20 ans a realisé un film d'animation sur la bataille de Verdun 21 février au 18 décembre 1916 avec des Lego et en stop motion NDLR technique d'enregistrement utilisée dans le cinéma d'animation, qui consiste à mettre en mouvement une série d'images fixes par le déplacement imperceptible, à chaque prise de vues, des objets ou des personnages présents dans la scène, rapporte Le Républicain Lorrain. La vidéo, publiée sur YouTube, a cumulé plus de 12 millions de vues. Le youtubeur a également mis en ligne une autre vidéo qui dévoile les coulisses du tournage. Jordan Durrenberger est un grand passionné d'histoire», comme il l'expliquait à en 2020. Les guerres mondiales m’ont toujours intéressé». Des batailles de la Seconde Guerre mondiale sont ainsi également visibles sur sa chaîne YouTube. Quant aux Lego, je trouve que c’est un très bon moyen pour recréer les batailles», ajoute-t-il. ol
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